VORTEX AFFICHES INTERNATIONALES

Pour accompagner la sortie de Vortex, Gaspar Noé a fait appel à Laurent Lufroy, l’un des affichistes les plus respectés du cinéma français. Connu pour ses collaborations avec Godard, Lynch ou Carax, Lufroy signe ici une image volontairement déroutante, presque anxiogène, qui dialogue avec les thèmes du film.

L’affiche, dominée par des aplats de rouge et d’orange, frappe d’abord par son dépouillement. Le titre, griffonné à la main, se déploie en lettres nerveuses, comme si l’artiste avait voulu matérialiser la perte de contrôle qui hante les personnages. À mi-chemin entre l’écriture automatique et le graffiti, ce choix typographique donne le ton : celui d’un film brut, sans fard, traversé par la désagrégation.

Ce déséquilibre visuel n’est pas gratuit. Il résonne avec la mise en scène même du film, construit sur un dispositif de split-screen qui scinde l’écran en deux. À l’image du couple vieillissant filmé par Noé, l’affiche suggère deux réalités parallèles, deux solitudes qui ne se rejoignent plus. L’effet de vortex, évoqué par la saturation chromatique et le chaos du trait, renvoie à la spirale inéluctable de la maladie, de la mémoire qui se délite, et de la vie qui s’échappe.

Dans un paysage promotionnel souvent calibré, l’affiche de Vortex surprend par sa crudité et son refus de séduire. Elle traduit la démarche de Gaspar Noé : filmer l’intime sans détour, et faire du cinéma un espace où l’esthétique épouse le vertige de l’existence.

Pour Vortex, Gaspar Noé confie l’affiche à Laurent Lufroy, maître de l’image cinématographique et auteur de centaines de visuels pour Godard, Lynch ou Carax. Résultat : une composition saisissante, dominée par des rouges et des oranges brûlants, sur laquelle le titre semble griffonné à la hâte, nerveux, instable.

Ce choix graphique n’est pas gratuit. Il reflète le cœur du film : le vieillissement, la mémoire qui s’effrite, le couple pris dans un split-screen révélant deux solitudes parallèles. Lufroy ne cherche pas à séduire, mais à traduire visuellement l’expérience du spectateur avant même qu’il n’entre dans la salle.

Avec cette affiche, le chaos devient langage : un vortex existentiel où se rejoignent esthétique et émotion, annonçant parfaitement la spirale dramatique que Noé explore à l’écran.